Le weekend d’Aicha
En cette fin avril Aicha a décidé de rencontrer son Maitre. Cela fait plusieurs mois qu’ils se connaissent « virtuellement » et Aicha a éprouvé le besoin de le voir pour de vrai.
Elle a pris sa décision très vite, en quelques heures sa valise était prête et son hôtel réservé, elle allait s’évader de chez elle le temps d’un weekend et en profiter pour rejoindre son maître.
Après un trajet de plus de 8 heures de route, Aicha posa sa valise dans sa chambre d’hôtel. Elle en était sûre, elle allait apprécier ces deux jours de détente en bord de mer mais surtout allait vivre cet instant magique qu’elle espérait tant, rencontrer son Maître !
A l’heure dite il l’’appela au téléphone, quelques minutes encore et il sera là avec elle dans cette chambre d’hôtel.
Elle s’était préparée pour lui plaire, elle avait pris une bonne douche pour éliminer toutes traces de la fatigue du trajet, mis sa jupe noire et le chemisier blanc qu’il avait demandé.
Elle alla lui ouvrir la porte du portail de l’hôtel. Ca y est il était là, devant elle. Elle sentit son cœur battre plus vite, la chaleur de son corps monter de quelques degrés et le désir l’envahir. Il était tel qu’elle l‘avait imaginé. Il lui plaisait vraiment et entendre cette voix tant adorée, sans téléphone entre eux, fut pour elle un réel plaisir. Elle était tombée amoureuse de la voix de son Maître dès la première fois et elle attendait toujours avec impatience ses appels. Quand il ne l’appelait pas pendant plusieurs jours, Aicha se sentait perdue, abandonnée seule dans un monde qu’elle n’aimait pas, n’aimait plus.
Ils engagèrent très vite une conversation comme s’ils s’étaient toujours connus. Le Maître expliqua à Aicha sa philosophie de leur relation, de ses attentes, de ses exigences et des capacités de celle-ci à progresser sur ce chemin. Mais il ne pouvait pas rester plus d’une heure avec elle ce soir. Aicha ressentit beaucoup de peine, elle avait espéré une nuit complète avec son Maître, une nuit de désirs et de plaisirs, mais le Maître avait décidé autrement et Aicha dû se contenter de ce court instant de complicité.
Le Maître fit un énorme cadeau à Aicha ; il lui demanda une belle sucette ; une sucette qu’Aicha attendait avec envie. Faire plaisir à son Maître, le satisfaire dans ses moindres désirs, tel était l’unique but de cette femme soumise.
Elle s’appliqua, adora cette queue dans sa bouche ; la suça, lécha, dévora au plus profond de sa gorge, goulûment avec une envie de ne jamais la lâcher. Engloutissant avec délice ce bâton, caressant les fesses du Maître de sa main droite et les boules de la main gauche, suçant encore et encore à perdre haleine, ne voulant pas laisser échapper une miette de sa jouissance.
Le Maître agrémentait la séance par des tapes sur la joue gauche d’Aicha, étonnée dans un premier temps, puis heureuse et en attente des suivantes ; se donner entière à son Maître tel était son désir. Le Maître éjacula sa semence blanche, douce et chaude dans la bouche de sa soumise ; elle n’en rejeta pas une goutte, se délecta de ce nectar si précieux, si attendu, si riche. Aicha était heureuse ; elle avait satisfait au désir du Maître ; ce court instant de bonheur restera à jamais gravé dans sa mémoire.
Elle espérait son Maître heureux et satisfait pleinement de sa soumise ; elle le souhaitait prêt à demander beaucoup plus mais il partit en lui souhaitant un bon weekend, lui promettant de l’appeler et lui recommandant une extrême prudence.
Aicha ce soir-là, s’endormit avec le sourire et la joie au cœur. Son Maître était venu ; ils avaient eu un tendre instant de complicité et elle en souhaitait de nombreux autres à venir.
Le lendemain Aicha, le cœur léger, se promena en bord de mer afin de respirer ce lieu, d’écouter les vagues lui remémorer la proposition du Maître deux mois plus tôt et toute la journée Aicha imagina son avenir ; Aicha espéra l’appel de son Maître, en vain. Mais elle avait pris sa décision ; elle en était à présent certaine, sa vie était en ce lieu, avec son Maître ; elle sera à ses côtés la meilleure des soumises. Oh qu’elle l’attendait cet appel pour le lui dire, pour lui avouer son amour qu’elle avait toujours ressenti mais depuis s soirée magique, elle en avait éprouvé la certitude !
Elle se fit belle pour le repas du soir avec un léger espoir que si son Maître l’appelait, il lui proposerait une soirée à deux, mais elle réalisa qu’il ne se manifesterait pas, il lui avait dit qu’il travaillait. Alors elle sortit seule. Elle choisit le même restaurant où elle avait déjeuné le jour-même. Le patron la reconnut de suite et l’accueillit avec un magnifique sourire. La quarantaine, c’était un très bel homme, bronzé, musclé, au regard bleu intense et heureux de voir Aicha si belle dans sa jupe noire et son chemisier rouge ; il l’avait accueillie en lui disant « Bonsoir, merci d’être revenue. Vous nous bouleversez ce soir ! Vous êtes seule ? Je vais vous installer dans ce petit coin vous y serez bien. »
Il lui trouva une place de choix auprès d’un jeune couple fort sympathique avec qui Aicha engagea très vite la conversation.
Le jeune homme, âgé de vingt cinq ans, d’origine maghrébine, était cultivé et apprenant la profession d’Aicha ne tarissait pas d’éloges.
Après avoir dégusté son repas en agréable compagnie, Aicha rentra se coucher heureuse de sa soirée malgré l’absence de nouvelles du Maître.
Le lendemain matin elle s’octroya un moment de détente absolue dans un bon bain ; son esprit se remémorant son tendre moment avec le Maître, mais quelques doutes subsistaient malgré tout. Pourquoi ne lui avoir consacré que si peu de temps ce vendredi soir ? Il ne travaillait pas la nuit normalement, il est divorcé donc en principe disponible … pourquoi ne pas lui avoir offert sa présence la nuit complète ? Tant de questions sans réponses qui lui torturaient l’esprit…
En aurait-elle un jour prochain ? Elle pensa positif arrêtant de se torturer ainsi ! Son weekend se terminait et elle devait libérer la chambre.
Elle décida de se promener encore deux heures en bord de mer avant de reprendre la route. Il faisait beau, très beau et l’air marin lui convenait à merveille. Elle avait pris de belles couleurs et sa peau légèrement dorée ne passerait pas inaperçue lors de son retour en limousin…
Son esprit repartit en vagabondages… elle venait de prendre une décision. Si son Maître lui redemandait de venir vivre à ses côtés alors elle le fera avec ravissement…
Elle était vêtue de sa robe saharienne beige, courte. Ses jambes étaient splendides et Aicha ressentait les regards intéressés des hommes, jeunes ou vieux, ou ceux envieux et jaloux des femmes ou jeunes filles qu’elle croisait sur la promenade. Sa fierté et sa féminité furent attisées par une réflexion qu’elle entendit dans la bouche d’une jeune fille la croisant en compagnie de sa maman ; elle avait dit : « elle est canon cette femme »
Aicha n’avait pas rougi elle avait souri et relevé le buste. Elle avait continué son chemin, se tenant bien droite et heureuse d’être bien dans sa peau. Heureuse en remerciant en pensée son Maître de l’avoir amenée à cette envie de bien être et d’amour de soi, de don corps.
Elle n’avait qu’un regret, celui que son téléphone reste désespérément muet. Son Maître l’avait-il oubliée ? Elle osa espérer que non…
La route du retour lui parut interminable, c’était un retour vers cette ville qu’elle n’aimait pas, cette vie étriquée qu’elle ne voulait plus ; elle espérait que celle-ci allait très vite évoluée. Elle n’avait plus qu’à espérer, attendre un signe du maître.
Son lit l’attendait mais elle prit soin d’écrire ces quelques lignes pour son Maître avant de sombrer dans de doux souvenirs et de tendres espérances…
Comme celle d’avoir enfin la confiance entière de son Maitre qui lui donnera son téléphone comme marque de complicité….