Mercredi 28 décembre 3 28 /12 /Déc 21:10

Aicha vient vous souhaiter une bonne année 2012, voici un petit texte de sa composition , elle ne vous oublie pas ....

meilleurs voeux à tous

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J’ai pour toi bien plus de désir que celui de séduction, celui que j’accorde aux autres par compassion, et non par intuition.

Assise, face à toi, trop sagement pour toi, mes jambes croisées, chevilles fines enlacées de féminines brides, je perds tous mes moyens de femme fatale.

Mon cœur enchâssé dans ma poitrine vibrante, réclame de ton regard l’harmonie amoureuse d’un patient amant.

Dans la pénombre de ce salon où tu m’as invitée, ton ombre se dessine, non pas rassurante, mais plutôt punitive, presque vindicative.

Tétanisée de désir pour toi, j’en oublie tous ces codes, devrais-je dire ces règles que tu m’as inculquées pour mieux me malmener.

 

« J’aime les femmes coquines, ces femmes qui lancent du reflet de leurs yeux des prières assassines, qui savent relever leurs jupes pour poser leur cul presque nus sur le cuir glacial ou brûlant d’un fauteuil club ou d’un canapé Chesterfield, qui savent suggérer un entrecuisse tiède et moite prêt à accueillir des doigts audacieux, curieux de la discrète.»

 

Tes mots résonnent. Tes amantes, tu les aimes insolentes et non soumises, et soumises pourtant.

Je t’aime en mâle dominant, je te veux Maitre et moi soubrette, je t’aime guerrier et conquérant, assaillant, agresseur de mon corps et de mon âme pour en jouir à ta merci. Ton regard insistant réclame en silence un effeuillage en règle.

Viscéralement attachée à tes désirs lubriques incendiaires, je décroise mes cuisses. Une fente judicieuse d’une jupe couture te dévoile complice la jarretière de mon bas, une invitation discrète ou une condamnation à poursuivre sans détour ce déshabillage intègre conforme à tes envies.

Sous le léger voilage à pois que tu m’as imposé, tu devines, peu sages, le galbe de mes seins et leurs pointes érigées, avides de tes lèvres, des morsures de ta bouche …

Tu t’approches, sensible à cette invitation…de la paume de tes mains tu titilles mes tétons, implorant dans cette excitation que s’entrouvrent mes cuisses sur d’autres horizons …

Ma soumission t’excite, illumine ton regard, érotise ta queue, impudente, érectile à portée de mes doigts …

Tu cherches à me soumettre à ta virilité, mais la fièvre audacieuse que tu m’as insufflée, se propage généreuse jusqu’en mes reins cambrés.

Tu ne m’aimes pas nue, juste à peine vêtue de lingerie révélatrice de ma féminité.

Ma jupe respecte la volonté de ta loi. Elle glisse sur mes cuisses avec un naturel que tu trouves obsédant, avant que d’atterrir sur le parquet ciré, comme un trophée gagné par ton air conquérant. Ton regard en ce sens, semble oppresser mon âme, réclamer indécent, abandon et dévouement …

Ma conduite est celle à laquelle tu me destines, j’en souffre et j’en jouis, douloureux sentiment …C’est dans ces doux instants que tu m’estimes tant, amante lacérée, maitresse aiguillonnée par le désir de toi ….

Inutile d’entreprendre de me défaire de mes bas, inutile de jouer les séductrices effeuilleuses en libérant la soie de leur petite attache. Le galbe de mes jambes de voile noir gainé, la rondeur de mes hanches du porte jarretelle ceinturée, et la rotondité de ma lune cadrée entre les jarretelles exaltent ton émoi à vouloir me cambrer, claquer de ton bassin ma chute de rein.

Le Corset seins nus, gothique victorien en étoffe brochée de soie, ta dernière acquisition pour moi, exhibe ma poitrine comme un appas digne des locataires des maisons closes du XVIII ème !

J’aime à être fourvoyée sur tes chemins licencieux, devenir pour un soir, peut-être pour une nuit ton Amour et ta Putain, me livrer sans vergogne à toutes tes envies des moins insolites aux plus dévergondées. Tu ne ménages pas le voile de mon corsage, dans un geste de rage tu l’arraches à ma peau, l’improvises bandeau.

Ton souffle sur mon cou, tes murmures en écho au creux de mes oreilles, tu voiles mon regard suppliant tes égards d’amant converti en voyeur perverti.

Les quelques grammes de soie qui voilent mon éros, ne résistent pas mieux à l’audace de tes doigts. Ils en délient les liens de dentelle noués, avant que de faire glisser le triangle de mes effluves parfumé.

Tu sondes mon intime d’un pouce inquisiteur, en recherches la moiteur, en exalte les ardeurs. D’une langue gourmande tu abreuves ta soif, de ce nectar propice à te mettre aux abois.

Mais en Maitre des jeux de nos instants complices, tu interromps le vice de ton baiser de feu dans ma fente trempée. Sans préavis comme un supplice, tu deviens à présent l’instrument de mon désespoir !

Je te désire en mon calice. Mais ton autorité me rappelle à mon serment d’allégeance et au pouvoir absolu que tu m’inspires.

« Mets-toi sur le lit, sur les genoux, assise sur tes pieds, cambre toi, offre ton sexe sans pudeur à mon regard délictueux ! J’ai un cadeau pour toi ! Ce soir nous serons deux pour toi »

 

Offerte à tes envies, la peau de mes fesses meurtrie par les aiguilles de mes talons, le sexe ruisselant de cyprine, une jouissive soumission m’envahit, alors que la rigidité épaisse d’un étalon prend possession sans ménagement de mon intimité. Un olisbos de bois juste sculpté pour moi, à la taille de mon sexe et de ma gourmandise, prend possession du vide que je te destinais. Tu diriges tes gestes dans ce fourreau de soie, avant de m’inviter à prendre le relais 

« Caresse- toi pour moi »

Dans le ronronnement de mes gémissements que m’arrache le phallus de bois de cerisier, je m’entends murmurer mes envies sodomites, mes envies de jouir par toutes mes cavités. De mon étoile brune tu sculptes l’orifice à la taille de ton dard, puis pousse le malicieux dans l’étroitesse divine, t’y installes voluptueux en va et vient soyeux …

Je jouis du délice du suprême supplice d’être en double possédée, comblée de turpitude du vice amoureux de tes mots proclamés

 

« Je t’aime ma coquine, je t’aime ma putain, ma si gourmande maitresse, je suis si bien entre tes reins. »

 

Mon esprit se dérobe, meurtri de jouissance, il rejoint ta présence campée au fond de moi, lorsque de ton orgasme tu éclabousses ma lune, mon sexe encore possédé de ton cadeau de roi !

 

Par Aicha
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